Quels sont ces villes et villages où GDS a décidé de semer les pousses innovantes de son expansion? Ce mois-ci, découvrez Marsoui, dans la MRC de La Haute-Gaspésie; une destination choisie par GDS il y a de ça 25 ans.

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« Nous sommes en 2018 après Jésus-Christ. Toute la Gaspésie est préoccupée par les conséquences de l’exode rural. Toute? Non! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à la menace... »

Des Gaulois? Non... On parle ici plutôt d’irréductibles Marsoises et Marsois; 300 âmes intraitables, fières et battantes, abritées par la forteresse de leur ténacité, protégées par les boucliers de leur aplomb. Ils ont fait la promesse solennelle il y a fort longtemps que leur cher patelin ne serait jamais envahi d’une morosité persistante, jamais assiégé par la force de l’oubli. Que la jolie anse où ils sont établis, entourée de montagnes tels des remparts naturels, survivrait toujours au temps qui passe.

Sont-ils tous tombés dans la potion magique quand ils étaient petits? Celle qui, d’une simple gorgée, procure un courage hors norme face à l’adversité. Bien sûr que non. Cette potion magique, cet élixir de cœur au ventre qui a bâti le Marsoui d’aujourd’hui, ils l’ont confectionnée eux-mêmes. Et en voici les ingrédients essentiels :

· Commencez par une grande quantité de paysages contrastés et de grands espaces apaisants : des monts et valons verdoyants auxquels s’oppose un fleuve grandiose qui se jetant à nos pieds; des sentiers tant balisés que hors piste chapeautés par un ciel bienveillant, et menant à des points de vue à faire figer l’imaginaire; un anneau de glace en plein centre-ville illuminé par les cœurs les plus romantiques; des lacs et rivières empreints de quiétude où bar rayé et maquereau en liberté se frayent un chemin entre les barques; et une promenade de la plage, chaque année élégamment habillée par la Rencontre internationale de photographie.

· Mélangez-y des litres d’événements culturels au service des esprits à stimuler, des décors à égayer, des histoires à raconter. Tout cela grâce à un parcours de photographies anciennes le long du parc Alphonse-Couturier pour se remémorer le passé, à un Rendez-vous annuel des arts marsois pour mettre en valeur les talents locaux, à une bibliothèque municipale au goût du jour pour forger les personnalités d’aujourd’hui et de demain, à un jardin communautaire pour que tous apprennent l’origine des aliments, et à un p’tit Café sympathique où le quotidien de l’un devient le divertissement de l’autre.

· Ajoutez une bonne dose d’amour incontesté pour la forêt, ses arbres, son bois, sa matière première, cette ressource distributrice d’air frais et de bons moments, d’emplois et de sécurité; cette ressource ô combien précieuse pour l’économie d’une collectivité, depuis plus d’un siècle portée par l’industrie forestière, et depuis deux décennies par l’acériculture commerciale.

· Incorporez tous les services de proximité nécessaires au train-train habituel : les soins attentifs d’un CLSC, la disponibilité d’un comptoir Poste Canada, le service courtois de l’épicerie chez Paul-Émile, l’occasion de se réunir et célébrer au centre récréatif, et le réconfort d’une bonne patate frite de la renommée cantine Chez Renaud.

· Enfin, terminez avec le nombre désiré de gens tricotés serrés, prêts à se serrer les coudes : une pincée de voisins aidant son prochain, un soupçon de gens engagés pour le développement de la communauté, un zeste d’enfants énergiques animant la cour d’école, une parcelle d’employés d’usine solidaires quand les temps sont durs, et une goutte de Gaspésiens attachés à l’authentique, au vrai, à la douceur des jours dans leur chez-eux.

Portez à ébullition pour faire naître un petit coin de paradis entre les hauteurs de la terre et l’infini de l’horizon, là où l’art et la culture sont des besoins de tous les jours, là où le bois est synonyme de loisir, d’évasion et de richesse. Laissez mijoter et obtenez la recette secrète pour un environnement de vie dynamique et confiant, où 300 irréductibles Marsoises et Marsois tiennent le fort, montent la garde, infatigables, afin que leur village adoré ne succombe pas à la menace du temps qui passe.

Et si après tout, Astérix et Obélix étaient bel et bien Marsois?