Journée d’hiver, lendemain de tempête de neige désormais calmée. De grands vents et grands froids qui persistent. Rendez-vous à l’usine primaire GDS de Pointe-à-la-Croix en Gaspésie, tout en haut d’un escalier métallique vertigineux qui curieusement, ne semble pas mener à des bureaux administratifs. Mais si. De l’autre côté de la porte, des grondements constants se font entendre, des sons sourds retentissent à la chaîne : des alarmes vives, des tapis roulants continuels, des morceaux de bois transformés suivant leur parcours, des talkies-walkies aux messages qui grichent. Ça roule, ça bouge dans cette petite fourmilière d’une cinquantaine d’employés.
Au bout du corridor se trouve un bureau dont la large vitrine surplombe les opérations. On y retrouve Steeve McBrearty, directeur de l’usine, un quarantenaire à l’enthousiasme fort contagieux. Son histoire professionnelle avec GDS remonte à plus de 20 ans. C’est là qu’il ramassait son argent de poche pendant les vacances d’été, à faire reluire les surfaces, à débarrasser la poussière quotidienne. Puis, au fil des ans, il a gravi les échelons pour devenir adjoint administratif, et enfin, puisque l’action du terrain l’intéressait plus que le statisme d’un écran, le voilà contremaître à seulement 21 ans, et ce, pour 4 années. Il quitte ensuite GDS pour les quatre coins du Québec, pour mieux y revenir il y a deux ans et demi. Au-delà de l’expérience acquise en début de carrière, c’est aussi entre les murs d’une autre usine GDS que Steeve rencontra la femme de sa vie, la fille d’un de ses collègues de l’époque. Une première chance professionnelle et une histoire d’amour sont les éléments centraux qui attachent Steeve à GDS. Ça, et l’opportunité d’un retour à la terre familiale, entouré d’une nature à perte de vue là où chalet, chasse, canot sur la rivière et plaisirs d’hiver sont à portée d’un coup de tête. Pour Steeve, travailler chez GDS, c’est faire partie d’une famille aux envies à la fois de grandeur et de tranquillité d’esprit.
Steeve conclut et laisse sa place à « M. Paul », ou Paul-Émile Rattie, qui est plutôt amusé de s’assoir pour une première fois dans la chaise du patron. « Ça ne devrait pas être long, 10-15 minutes », qu’on lui dit. « Si tu voulais une demi-heure, j’ai pas de problème avec ça! » rigole-t-il. Paul-Émile est dans la soixantaine, et sa bouille sympathique perpétue l’ambiance décontractée déjà établie par Steeve. Il travaille pour GDS depuis 30 ans, ce qui fait de lui l’un des plus anciens employés de l’entreprise, tous établissements confondus. « Je commence à me faire vieux, mais je suis encore bon pour un boutte! », lance-t-il à la blague. Au cours de sa carrière chez GDS, il a occupé 3 postes différents et il est aujourd’hui opérateur d’écorceur depuis 20 ans; une carrière qui a évolué en suivant la modernisation des installations de l’usine. Aussi natif de Pointe-à-la-Croix, il ne se voyait nulle part ailleurs pour élever à son tour sa famille. La stabilité d’un travail chez GDS lui a permis de profiter de ce que sa bien-aimée campagne lui offrait : faible coût de la vie, une maison abordable, un milieu empreint par la simplicité et l’accès à tous les possibles. Pour lui, travailler chez GDS est synonyme de confort, d’équilibre et de continuité.
L’entretien avec Steeve McBrearty et Paul-Émile Rattie se termine sur des poignées de mains chaleureuses et des sourires qui ne mentent pas... Ces deux hommes prennent plaisir à partager leur passé, présent et futur chez GDS, à faire l’éloge de l’environnement paisible qu’ils ont choisi pour eux et leurs proches. Ces deux hommes présentent des parcours très différents, mais tous deux propagent une bonne humeur qui témoigne d’un choix de vie assumé et irréprochable.
Au départ, la descente de l’escalier est tout aussi vertigineuse que la montée, mais le pas plus léger après la rencontre de deux personnalités aussi amicales et généreuses. L’hiver est tout aussi glacial qu’à l’arrivée, mais la température hostile est plus tolérable après la découverte d’un milieu de travail aussi convivial. Il semble faire bien bon, chez GDS.